jeudi 12 octobre 2017

Capsicocide compassif

Il n’était pas question d’abandonner mes mini-poivrons multicolores. Ils auraient dépéri, minés par le chagrin, et se seraient laissé mourir dans la flasquitude au milieu de leurs larmes.
Aussi m’ont-ils suivi afin de partager avec moi les plaisirs simples de la Province. Et comme moi ils se sont emplis la panse de produits locaux.
Ces douze voraces ont ingurgité :
330 g de porc poitevin haché
1 poignée de la mie d’un pain campagnard de la boulangerie du village
1 verre de bernache d’n vigneron du Loudunais
1 petit oignon rouge d’un paysan du Richelais haché finement (l’oignon !) dans lequel j’avais prélevé quelques rondelles
2 gousses d’ail du même paysan hachées tout aussi finement
¼ de botte de persil d’un paysan du Neuvillais ciselée finement
qq feuilles de romarin du jardin ciselées tout aussi finement
2 branchouilettes de thym du jardin, mais seulement  les feuilles tombées en frottant entre les paumes de la main
1 petite cuillerée  de piment d’Espelette
3 tours du moulin de poivre noir

Repus, les mini-poivrons ont exprimé le besoin de faire une sieste. Bienveillant, je les ai installés sur un lit de tranches de tomates qui elles aussi avaient fait le voyage. Elles ne tardèrent pas à ronfler…
Le salopard que je suis profita  de ce moment d’abandon où elles égrenaient leurs rêves – mais de quoi ? de prendre du bon tian peut-être… - pour les arroser discrètement d’huile d’olive, planter quelques cercles d’oignon et surtout, ce qui est plus grave, les glisser dans un four à 175 °C.


mini-poivron, poivrons farcis
La panse pleine....
 
Après la quarantaine de minutes que dura ce capsicocide (sous anesthésie, je tiens à le préciser !), j’ai sorti le plat du four  pour  le faire entrer dans le réfrigérateur après refroidissement afin qu’il y passe une nuit d’alchimie des saveurs.
Quand je les ai sortis le lendemain de sa geôle glaciale, les poivrons farcis reposaient sur la belle gelée de leur jus et de celui des tomates compotées.


poivrons farcis
On se les géle...



J’ai renfourné pour une dizaine de minutes à 180°C. La farce a continué à dorer et les cercles d’oignon ont légèrement caramélisé.

poivrons farcis
Les pieds dans le jus


Eh bien, c’était rudement bon. Ces mini-poivrons sont plus sucrés que les grosses variétés, ils exhalent un parfum délicat et leur peau est tendre.  La farce parfumée était moelleuse et ce jus, ah, ce jus… !
Je ne regrette pas ma traîtrise.

mardi 10 octobre 2017

Plat forêt-marais

Un quatuor échappé du marais et  une ennéade venue de la forêt se sont rencontrés dans la cuisine de ma maison campagnarde.

Le premier contact ne fut pas facile.
« T’as l’air de quoi,  la visqueuse fuyante qui, était planquée dans la flotte ! »


anguilles, marais
Les filles du marais


« Eh, tu peux parler,  la bourge qui dissimule son corps d’échalas sous un grand chapeau façon The Queen…Pas étonnant qu’on t’a placée à côté de débris ! »


coulemelles
Les filles de la forêt


Rapidement j’entrepris de calmer ce petit monde.

« Coulemelle, ça rime avec poubelle. C’est là que vous allez finir, les squatteuses de forêt, j’en mettrais ma tête à couper… »
Cette anguille aurait mieux de se taire, je l’ai prise au mot.


anguille, découpe
Leurs têtes à couper...


J’ai fariné les tronçons débarrassés de tripes et boyaux, mais ayant conservé leur peau. Puis je les ai plongés dans de l’huile d’arachide très chaude au sein d’une sauteuse placée sur un feu vif.


anguilles, sauteuse
Nous préférions l'eau du marais...


Deux minutes plus tard, elles étaient saisies.
Je jetai l’huile, la remplaçai par une grosse noix de beurre demi-sel, versai sur les tronçons d’anguille force ail et persil hachés. Après une cuisson d’une dizaine de minutes sur feu doux, mes sauvages du marais s’étaient métamorphosées en un bon plat d’anguilles à la maraîchine…


anguilles à la maraîchine
Maraîchine nous voilà !


Je voyais bien que les coulemelles ricanaient dans leur coin. Plus pour longtemps ! Une autre grosse noix de beurre demi-sel au fond d’une poêle, et elles se retrouvaient  sur le fourneau à côté des anguilles.


coulemelle, poêle
Coulemelles cul par dessus tête


Et c’est ainsi que réunies dans leur (in ?) fortune les filles du marais et les filles de la forêt purent trinquer de concert autour d’une bouteille de bernache !


anguilles, maraîchine, coulemelles
Autour de la bernache


Nous les avons encore plus rapprochées au creux de nos assiettes.


coulemelle, a,guille, marais, forêt
Dans mon assiette


Un régal. Je me demande simplement si je n’aurais pas dû pratiquer la recette que j’ai dégustée jadis plusieurs fois dans un petit restaurant du Marais poitevin, où les anguilles n’étaient pas farinées, mais cuites dans le beurre en compagnie de mie de pain… C’était délectable !

Pour finir et rester sur une note poitevine, un macaron du Poitou d’excellent aloi, en tout cas bien meilleur que celui que son concurrent local avait présenté dans l’émission « La meilleur boulangerie ».



macaron, Poitou
À l'amande

mardi 3 octobre 2017

La vie en couleurs

Récolte au jardin : un poivron doux d’Espagne, une aubergine Rotonda Bianca Sfumata di Rosa, un paprika de Hongrie encore vert, des mini poivrons. Un festival de couleurs…

poivrons, aubergine RotondaBianca Sfumata di Rosa
Couleurs


J’en ai profité pour dresser une salade comportant chanklich (un fromage libanais enrobé de zaatar et d’épices), tomates diverses et mini poivrons. Je l’ai arrosée d’une huile d’olive de Kalamata et de jus de citron jaune. La touche finale consistait en un trait de mélasse de grenade…

chanklich, poivrons, tomates, mélasse de greade, huile de Kalamata
Version 2017


En ce moment de célébration du 50ème anniversaire de la première émission télévisée en couleurs, je me réjouis que désormais nous disposions d’écrans ayant franchi le cap du noir et blanc.
Car aurais-je osé présenter cette assiette ?

Version 1967

lundi 2 octobre 2017

Do not cry against me, Argentina

Ils sont arrivés d’Argentine, ces faux-filets.

faux-filet, Argentine
La bande des quatre

Ils ont réveillés en moi le souvenir du restaurant El Palenque, rue Descartes à Paris, hélas fermé depuis quelques mois, qui fut à la fin des années 60 et au début des années 70 un de mes lieux habituels de repas avec un groupe d’amis. Nous nous y régalions de lapin en gelée, empanadas, mais surtout de la copieuses parillada completa et où, plus tard, je suis retourné de temps à autre en bon père de famille… Je me suis aussi rappelé un autre restaurant argentin, à côté de la porte Maillot, lui aussi disparu, d’un style beaucoup moins intime, mais où les grillades étaient savoureuses et surtout où je pouvais me goinfrer d’une sauce ardente et parfumée.
Malheureusement, je n’ai pas à ma disposition le perfectionné gril argentin.

gril, barbecue, Argentine
Ah, la belle machine !

Je ferai donc avec les moyens du bord… Je vais placer ma plaque à grillades striée sur les brûleurs du fourneau.
Mais auparavant il me faut songer à l’accompagnement. Dans le jardin, il ne reste que deux  épis de maïs épargnés  par la voracité des oiseaux, en particulier d’abominables perruches.

épis, maïs
Convoitise des oiseaux

Ce sera insuffisant, surtout que l’un de ces épis a déjà été bouloté à moitié par les prédateurs, il faudra donc compléter par deux pièces achetées au marché…



Jour J, non, jour A comme Argentine.

Je sors la viande une heure avant sa cuisson et la laisse  prendre la température ambiante.
Je blanchis les quatre épis dans l’eau bouillante salée durant une dizaine de minutes. Dans une petite casserole je fais fondre à côté une grosse noix de beurre demi-sel.
Je réserve, juste le temps de remplacer les casseroles par la plaque striée.
La fonte est bien montée en température, et la légère pellicule d’huile dont je l’ai enduite commence à fumer du côté le plus chaud. Il est temps d’y poser les faux-filets simplement saupoudrés de sel fin. Sur le côté un peu moins chaud de la plaque prennent place les épis de maïs que je badigeonne régulièrement de beurre fondu à l’aide d’un pinceau tout en les retournant…

faux-filet, Argentine, maïs
Sur le gril

Les faux-filets sont cuits, je les dépose sur une planche en bois. Le maïs poursuit sa cuisson le temps que la viande repose avant de les rejoindre.


viande, Argentine, maïs
Sur la planche


La veille j’ai préparé la sauce chimichurri  qui s’imposait :
Je prends un  bouquet de persil et un autre d’origan, trois ou quatre brins de coriandre, un brin de thym, un brin d’estragon. J’en enlève les tiges. Je place le tout dans mon petit mixer avec deux gousses d’ail, une petite échalote une cuillerée à soupe de piment argentin -l’aji molido- et une pincée de sel. Je verse un petit verre de vinaigre (en l’occurrence du vinaigre de cidre) et donne quelques impulsions jusqu’à obtenir un hachis grossier. J’ajoute un petit verre d’huile d’olive et mélange brièvement.
Il ne me reste plus qu’à verser dans le récipient de service en introduisant une cuillerée à café d’une fine brunoise de tomate. Cette sauce séjournera une journée au réfrigérateur le temps que les parfums diffusent. Je ne puis cependant m’empêcher d’y goûter, hum, elle me semble réussie, j’ai hâte de la savourer avec la viande argentine.

chimichurri, Argentine, aji molido
Mon chimichurri


⌚⌚⌚⌚⌚⌚⌚⌚⌚⌚
Eh bien, nous y sommes !
Argentine, faux-filet, maïs, chimichurri
Je me sens bien dans mon assiette

Nous pouvons passer à table. La viande tendre et goûteuse est bien relevée par cette revigorante sauce chimichurri… Force est de reconnaître que les épis du jardin sont moins tendres que ceux du commerce, mais en compensation ils offrent une saveur plus marquée.
Pour parfaire ce simulacre sud-américain, un vin chilien, le Casillero del Diablo,
Un vin que j’avais découvert jadis… Mais ceci est une autre histoire !

Pour clore le repas en restant dans la même ambiance, j’ai déniché au fond de mon placard un bocal de confiture de lait.

confiture de lait, Argentine
Confiture de lait

Ce n’est pas trop ma tasse de thé ma bombilla de maté, mais je n’ai pas trouvé mieux à ma disposition.


Le café sera du Congo.
Nobody is perfect...

dimanche 1 octobre 2017

VG

« Qui eut cru qu’un jour je me serais régalé d’un menu végétarien ! », écrivais-je….
Eh bien, ça continue !

Primo
Je me suis pourléché d’une soupe réalisée avec moult légumes du jardin. Je n’en donnerai pas la liste, je me contenterai d’en citer deux qui ont brillé dans cet exercice.  Tout d’abord les petites tomates qui  fournissaient une pointe d’acidité en même temps qu’une note légèrement sucrée, et par là une ponctuation vivifiante chaque fois que l’on tombait sur l’une d’elle. Mais surtout le chou kale, dont les découpes ont su demeurer al dente et dont le parfum, pourtant bien présent quand on mettait ces morceaux en bouche, n’a pas contaminé l’ensemble du plat comme l’aurait fait  un chou classique. Une découverte intéressante pour moi que cette intégration réussie en soupe !

soupe, kale, legumes du jardin
Par ici la bonne soupe !

Oserai-je avouer que c’était si bon que je me suis resservi, puis re-resservi !

Secundo
Autre repas sans viande qui m’a procuré un plaisir certain : de toutes bêtes châtaignes grillées.
Presque du jardin elles aussi, car elles furent ramassées sous un châtaigner sauvage à quelque mètres de lui…
À cette occasion, j’ai ressorti le grilloir acheté l’automne dernier.
Quelques coups de couteau afin de fendre les coques, la pince dédiée en plastique mollasson

étant particulièrement inefficace (je pense qu’elle va finir à la poubelle…), et les fruits pouvaient être versés dans le tambour rotatif.

Et ouste, sur le gaz…

grilloir, châtaignes
La roue tourne...


Environ une demi-heure plus tard , les châtaignes étaient grillées à point.

châtaignes, grill
On aime la castagne

Et, franchement, elles valaient bien certains marrons AOC achetés dans le commerce. Fondantes, pas trop farineuses et très parfumées, elles étaient délectables. Probablement en raison de leur fraîcheur, comme pour les légumes de la soupe.

châtaignes
Cuites à point

Hélas, en cette ville, pas moyen de trouver de la bernache pour les accompagner. Dans le rôle du remplaçant, un Crémant d’Alsace qui, bien que moins festif à nos yeux, a su cependant se montrer à la hauteur de sa tâche…. 

Mais rassurez-vous, VG ne veut pas dire végé. C'est une abréviation pour Vrais Goûts !

samedi 30 septembre 2017

Un songe en Ibère

J’ouvre le sac sous vide contenant un travers de porc ibérique.

costillar iberico, travers de porc
À la découverte de l'Ibérique !
En voyant ce costillar iberico bien capitonné de graisse immaculée, je sens que nous allons nous régaler ! Oui, je le sens !

Je me dois de traiter cette belle viande avec le respect qu’elle mérite…
Je prends une plaque à rôtir, la barbouille d’un léger trait d’huile d’olive et la pose sur un feu vif. J’y étends côté chair le costillar, simplement assaisonné de sel fin, avec thym et laurier. Je lui donne de la couleur, le retourne, poursuit ce début de cuisson.
J’éteins la flamme, retire de la plaque ce travers de porc un peu doré qui va regagner provisoirement la planche où je le frotterai avec de l’ail écrasé et le saupoudrerai de piment d’Espelette.
Au fond de la plaque j’installe une grille à pieds afin de séparer la viande du fond du plat, verse deux verres d’eau qui devraient empêcher la carbonisation de la graisse fondue tombant du costillar et dégager une humidité favorable au maintien du moelleux de la chair.
Le morceau de porc réintègre la plaque à rôtir, mais désormais sur pilotis…

costillar iberico
L'Ibérique devient l'El Dorado

J’enfourne pour une cinquantaine de minutes à 160°C.
Pendant que mon costillar iberico est en train de rôtir doucement, je prépare les légumes destinés à l’accompagner.
Je dispose de quelques cèpes. J’en épluche les pieds pour les débarrasser de leur terre, achève le parage par un bon coup de brosse. Puis je les émince avant de les verser dans une poêle pour un début de cuisson à feu vif dans l’huile d’olive.

cèpes, poêlée
Des cèpes...
J’ajoute ensuite dans la poêle des tomates simplement découpées en deux et assaisonnées d’une pincée de sel, les posant côté chair après avoir écarté les cèpes.

cèpes, tomates
Et des tomates...
 Quand la cuisson semble achevée, j’éteins le gaz et réserve.


Il est temps de retirer le costillar iberico du four. Il en sort bien doré et, ma foi, fort appétissant…

costillar iberico, four
Je vais me tailler un costillar !

Je le tranche en deux avant de le poser sur un plat et le parsemer de piquillos : la coupe révèle une chair pas asséchée le moins du monde. Au fond de la plaque subsiste un beau jus dont je l’arrose.

piquillos, travers de pors ibérique
Le piquant du piquillos


L’heure des réjouissances hispaniques a sonné, le maître de maison que je suis saisit son glaive qu’il faufile entre les os afin de procéder à la distribution.
Dans le silence religieux qu’implique cette communion gastronomique, nous détachons de l’os un morceau de viande, le portons à la bouche.
Et nous nous regardons.
« Ne trouve tu pas…. ?
-Oui, je trouve aussi… ! »
Ce porc dégage un parfum qui n’est pas de sainteté. Il semble avoir souffert de son pèlerinage depuis la péninsule ibérique !
Je sens…
Eh bien je sens que son voyage va se terminer à la poubelle !!!!

Enfer et damnation, quelle désillusion... Heureusement qu’il nous reste les tomates du jardin et les cèpes franchouillards à se mettre sous la dent.

tomates, cèpes
Quand l'Ibère nous a lâché...


Qui eut cru qu’un jour je me serais régalé d’un menu végétarien !


vendredi 29 septembre 2017

Naguère de Troyes


Après le déballage de deux andouillettes de Troyes achetées chez Monoprix, me revient à l'esprit l’article paru dans l’excellent blog  Les CulinoTests :
Coup de gueule contre les nouvelles andouillettes normalisées de Monoprix Gourmet
http://culinotests.fr/news/coup-de-gueule-contre-les-nouvelles-andouillettes-normalisees-de-monoprix-gourmet

En effet la loterie que représente le conditionnement opaque m’a octroyé au tirage deux de ces pièces grotesquement courtes et dodues pour réutiliser les qualificatifs judicieux utilisés par notre chère testeuse. Moindre mal d’ailleurs, le pire étant l'éventualité où l’on tombe sur des formes et calibres disparates pour lesquels la menée de cuisson ne saurait être identique…

Cette cuisson, je l’ai pratiquée en deux phases.
Première étape, je mets une belle noix de saindoux artisanal dans une petite poêle et y fait fondre à feu doux avec une pincée de sel les lanières d’un oignon doux des Cévennes découpé en minces pétales. Quand un début de brunissement est obtenu, je retire cette compotée d’oignon et la réserve.
Seconde étape, je replace alors la poêle sur le feu, toujours modéré, et y dépose les andouillettes qui y restent une dizaine de minutes, tournées et retournées régulièrement. Puis je rajoute l’oignon, hausse la flamme et laisse brièvement, le temps que les andouillettes finissent de dorer et l’oignon commence à caraméliser.

Parallèlement, j’ai blanchi à l’eau bouillante salée un panais frais arrivé du jardin que j’ai découpé à la mandoline en tranches d’une épaisseur d’environ 1mm  ainsi que trois petites pommes de terre Raja.
Sorties et bien égouttées, ces rondelles sont en train de prendre de la couleur à feu vif dans une autre poêle, elles aussi sur une grosse noix de saindoux.

Les deux cuissons atteignent la ligne d’arrivée au coude à coude. Je puis donc procéder à un double transfert, d’une part les andouillettes avec leur compotée d’oignon des Cévennes, d’autre part le panais sauté flanqué de pomme de terre.
Dans les assiettes, un peu de persil haché vient égayer les tonalités ocre.

andouillette de Troyes, Monoprix, panais, saindoux
Andouboulette de Troyes

« Les andouillettes de Monoprix ne sont plus ce qu’elles étaient
- J’en suis bien d’accord !
- Aurais-tu mis un peu de sucre dans les oignons .
- Non point… Mais ce sont de oignons doux des Cévennes.
- On devrait utiliser plus souvent le saindoux dans les cuissons !
- Certes, certes… »
Et je me prends à songer aux incomparables schnitzels bavarois frits dans du saindoux et sur lesquels, dit-on, l’on peut s’assoir sans tacher son fond de pantalon …