Aussi m’ont-ils suivi afin de partager avec moi les plaisirs simples de la Province. Et comme moi ils se sont emplis la panse de produits locaux.
Ces douze voraces ont ingurgité :
330 g de porc poitevin haché
1 poignée de la mie d’un pain campagnard de la boulangerie du village
1 verre de bernache d’n vigneron du Loudunais
1 petit oignon rouge d’un paysan du Richelais haché finement (l’oignon !) dans lequel j’avais prélevé quelques rondelles
2 gousses d’ail du même paysan hachées tout aussi finement
¼ de botte de persil d’un paysan du Neuvillais ciselée finement
qq feuilles de romarin du jardin ciselées tout aussi finement
2 branchouilettes de thym du jardin, mais seulement les feuilles tombées en frottant entre les paumes de la main
1 petite cuillerée de piment d’Espelette
3 tours du moulin de poivre noir
Repus, les mini-poivrons ont exprimé le besoin de faire une sieste. Bienveillant, je les ai installés sur un lit de tranches de tomates qui elles aussi avaient fait le voyage. Elles ne tardèrent pas à ronfler…
Le salopard que je suis profita de ce moment d’abandon où elles égrenaient leurs rêves – mais de quoi ? de prendre du bon tian peut-être… - pour les arroser discrètement d’huile d’olive, planter quelques cercles d’oignon et surtout, ce qui est plus grave, les glisser dans un four à 175 °C.
La panse pleine.... |
Quand je les ai sortis le lendemain de sa geôle glaciale, les poivrons farcis reposaient sur la belle gelée de leur jus et de celui des tomates compotées.
On se les géle... |
J’ai renfourné pour une dizaine de minutes à 180°C. La farce a continué à dorer et les cercles d’oignon ont légèrement caramélisé.
Les pieds dans le jus |
Eh bien, c’était rudement bon. Ces mini-poivrons sont plus sucrés que les grosses variétés, ils exhalent un parfum délicat et leur peau est tendre. La farce parfumée était moelleuse et ce jus, ah, ce jus… !
Je ne regrette pas ma traîtrise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire