Mais attention ! Rien que le dimanche, et sur des poulets simplement.
Je n’ai donc rien à voir avec le non-regretté Vlad III Basarab.
Vlad l'Empaleur |
J’ai procédé à une telle cérémonie dimanche dernier. Voici le déroulement du pal du dimanche.
une branche de céleri pliée en trois
un quart de citron
une pincée de gros sel
une branche de thym
une noix de beurre demi-sel
une petite extrémité de romarin
une pincée de gros sel
une douzaine de grains de poivre blanc de Penja
une moitié d’oignon paille
une noix de beurre demi-sel
une douzaine de grains de poivre sauvage de Voatsiperifery
un clou de girofle
un brin de persil
une noix de beurre demi-sel
une moitié d’oignon paille
une feuille de laurier
« Ben, ma cocotte, c’est l’instant fatidique ! »
Je pose mon plat de cuisson sur le plan de travail, et le poulet vient s’empaler sur lui.
Mais ce n’est pas terminé.
Même si contrairement à mon habitude je n’emplis pas la vasque réceptacle de jus avec des pommes de terre qui cuiraient en même temps que la volaille -leur calibre aujourd’hui est si petit que je crains une surcuisson, voire une carbonisation-, je ne laisse cependant pas vide cet espace.
J’y pose une branche de thym, une feuille de laurier, quelques feuilles de céleri, un quart de citron, une échalote partagée en deux et trois petits oignons blancs eux aussi pourfendus et enfin le gésier. J’arrose de de deux verres d’eau, et fait plonger deux noix de beurre demi-sel.
J’enfourne à froid tout en réglant le thermostat à 190 °C.
Le poulet restera une heure et quart dans le four, le plat étant tourné et le poulet arrosé du jus régulièrement.
Le dernier quart d’heure, je hausse à 200 °C afin d’obtenir une peau bien croustillante et dorée après avoir introduit le foie et le cœur assaisonnés à côté du gésier.
Le moment de sortir l’animal est arrivé. Le pal ne l’a pas humilié. Il sort droit dans ses bottes, et ce n’est qu’avec réticence qu’il consent à s’allonger pour un petit repos le temps que je confectionne la sauce.
Landais sur ses échasses |
Le poulet découpé est disposé sans façon sur un plat, chacun piquera son morceau préféré. Pas de querelles, on n’est pas des sauvages ! Et de toute façon je ne vois pas qui à cette tablée me disputerait le foie, le cœur et le gésier, pas plus que celui ou celle qui arracherait des mains de la maîtresse de maison la carcasse dont elle se délecte. En revanche la peau grillée connaît beaucoup d’amateurs(trices), mais fort heureusement, à part les abats, chaque morceau en est drapé…
Poulet Pal et sauce Chaud-Rond |
Les pommes de terre, leur calibre est vraiment celui d'une mini grenaille. Je suis confronté à un tutti patate de toutes les variétés déjà récoltées du jardin.
Simplement lavés, j'ai fait cuire ces petits tubercules à la poêle dans une cuillerée d’huile d’olive et une noisette de beurre. D’autre part j’avais plongé des haricots verts, de la variété Skipper et eux aussi du jardin, dans un casserole d’eau bouillante bien salée durant six minutes. Ils étaient sortis de ce bain al dente.
Je les réchauffe avec une grosse noix de beurre en compagnie des pommes de terre sautées. Un tour de moulin de poivre et un autre de noix de muscade : les légumes sont prêts.
Tutti patate et haricots filets |
Inutile de dire qu’ils furent abondamment arrosés de la sauce du poulet, qui en dépit de sa couleur pas si engageante que ça (sauce soja déclarée coupable...) était très savoureuse.
Bon, toute fête a une fin. Mais avant de clore ce pal du dimanche, après les fromages, une dernière réjouissance : les mirabelles sont de retour !
Tarte pas tarte du tout |