Au moment de réaliser les morrones relienos destinés à faire bon usage de poivrons récoltés dans mon jardin me voici confronté au même dilemme que le capitaine Haddock.
En effet parmi les diverses variétés de poivrons farcis à la mode argentine j’ai choisi la version consistant à casser un œuf à l’intérieur d’un demi-poivron et y adjoindre du fromage, en l'occurence de la mozzarella. Ce qui me complique la vie, c'est que j’en ai découvert deux recettes : la première, où l’on recouvrait l’œuf par le fromage, et la seconde ou l’on enfonçait le fromage avant de casser l’œuf par-dessus.
Alors fromage dessus ou fromage dessous ? À vrai dire, je pencherais plutôt vers la seconde solution. Car ainsi, dans la cuisson sur la plancha le fromage devrait fondre plus facilement, et la cuisson de l’œuf non caché devrait être facile à surveiller.
Mais voilà, il y a un problème : mes poivrons sont de
la variété d’origine hongroise Pusztagold, aux fruits fort savoureux mais de taille
relativement petite. Restera-t-il une place suffisante ?
Aussi je m’oriente vers une tierce recette – des déchirures de
mozzarella déposées au fond vers les deux extrémités et laissant un creux où
pourra se nicher l’œuf, et quelques autres ajoutées après avoir versé l’œuf et laissant
apparaître le jaune. Parfait pour le suivi, mais aussi le visuel…
Je me lance. C’est une grande poêle en acier qui me servira de
plancha. Pour ne pas trop cramer prématurément mes poivrons à la surface avant que la chair et la farce ne soient cuites, je la place sur
une flamme moyenne. Puis j’y dépose les demi-poivrons côté découpe vers le bas.
La chaleur de la poêle s’est propagée jusqu’au sommet des
dômes légumiers. Je retourne chaque pièce. Les bords de découpe sont bien caramélisés,
mais pas brûlés. Je commence mon montage fromage/œuf/fromage en y ajoutant quelques
pincées de sel Je parsème de feuilles d’origan arrachées à leur tige par un
sournois passage à rebrousse-poil.
Après une douzaine de minutes, j’estime que le moment est venu
de retirer les morrones relienos et de les transférer par paire sur les
assiettes. Je les orne de sommités fleuries d’origan et de basilic.
Sur la route fleurie |
Mon dilemme fut résolu promptement, sans insomnies. Cependant
force est de reconnaître qu’il m’est plus aisé de déchirer ma mozzarella que pour
le capitaine Haddock de lacérer sa barbe.
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