Ce n’était pas une si mauvaise idée que d’accompagner un
filet de canard de chips de sarrasin…
Malheureusement j’ai tout gâché en ajoutant une persillade
dont l’ail puissant a agi en arme de destruction massive annihilant toutes les
autres saveurs. Autant dire que c’était un plat complètement loupé que je
n’inscrirai pas à mon répertoire culinaire.
Encore que…
Ma version bâclée :
J’ai frotté mon filet de canard gersois – après l’avoir paré en enlevant les
débordements de gras et en scarifiant la peau en losanges – de cette sorte de
rub qu’était un assemblage tout prêt pour poulet rôti comprenant paprika, ail,
thym, romarin et piment de cayenne.
J’ai posé sur ma planche un petit bouquet de persil et deux
gousses d’ail dégermées. Puis vas-y le couteau pour hacher menu et
obtenir une persillade !
J’ai mis à réchauffer les chips dans le four à 150 °C.
J’ai parsemé mon filet de canard roussi par les épices de
fleur de sel et je l’ai étendu côté peau sur le fond d’une poêle chaude. Je lui
ai imposé la série de volte-face nécessaires pour une bonne cuisson avant de le
transférer sur une planche pour s’y reposer quatre ou cinq minutes.
Pendant que je découpais ma pièce de viande, j’ai balancé ma
persillade dans la graisse fondue, d’ailleurs peu abondante car il ne s’agissait
pas d’un canard gras.
Ne me restait plus qu’à passe au dressage.
Ma version future – peut-être ? :
Plutôt qu’un filet de canard, je me procure un magret.
Je le dépouille de sa peau que j’enfourne afin qu’elle se
dessèche et devienne croustillante.
Je débarrasse la chair du magret de sa graisse que je mets à
fondre au fond d’une poêle.
Je partage le magret en six morceaux que je parsème de
quelques pincées de fleur de sel.
Je mixe ma peau de canard pour la transformer en poudre que je mélange avec du panko japonais.
Je confectionne une sauce tartare et une purée de mojettes.
Je pane à l’anglaise mes tranches de magret en les passant
successivement dans la farine, le jaune d’œuf et mon panko parfumé à la peau de canard.
Je plonge ces morceaux dans la graisse fondue ayant envahi la poêle posée sur un feu moyen jusqu’à ce que toutes les faces en soient devenues croustillantes et d’un beau doré. Alors je les sors, les pose sur un papier absorbant. Les chips plongent quelques secondes dans le même bain, et vont-elles aussi se dégraisser du superflu sur une autre feuille de papier.
Je dresse façon fish and chips, l’aiglefin étant remplacé
par le canard, la pâte à beignet par une panure canardisée, la purée de petits
pois par une purée de mojettes et les frites par les chips au sarrasin.
Bien entendu, je n’oublie pas de poser la petite bouteille
de vinaigre de malt.
Non, je n’oublierai pas ! Si je…
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