Il est venu s’épancher sur mon épaule.
« Ah, la vie est bien triste. Tel que tu me vois, quand j’étais un jeune harenguet, je rêvais de devenir gendarme. Et qu’est-ce que je suis désormais ? Un vieux bouffi suintant de graisse.
- Eh oui, nul ne sait ce que le saur nous réserve… Un pari à kipper gagne. »
Sur ces bonnes paroles, je l’enfourne sous le gril pour deux ou trois minutes allongé à côté de son compagnon de route qui lui était resté coi. Quoi coi ? Oui, coi, parfaitement coi, un silence de carpe.
Les deux compères sortent de la fournaise. Devant la chaleur ils ont entrouvert leurs manteaux dorés. Quelques pommes de terre à l’anglaise s’interposent entre eux.
Deux bouffis pour la bouffe |
Un peu plus tard, je constate que l’un des compères était en fait une commère - et c’est elle qui est restée muette. Étonnant, non ?
Ainsi, vous étiez donc en couple... Et ça, tu ne l’as pas dit, bouffi !
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