lundi 12 avril 2021

Hors pack

J’avais mentionné les assiettes concluant la journée du 1er avril par ce bref paragraphe :

Ce soir, œufs au plat et morilles… Mais ceci est une autre histoire !

Le pack de Pâques étant refermé, il faut bien que je la raconte, cette histoire…

Culinairement, ce sera bref. Je me suis contenté de confire des morilles fraîches dans un bain de beurre mousseux avant de les disposer tel un rond de sorcière dans la clairière de mon assiette, voisinant des tranches fines de ventrèche que j’avais jetées à sec dans une poêle bien chaude afin de les rendre croustillantes. Ne restait plus qu’à faire glisser un œuf au plat depuis la petite poêle à blini, donner un tour de moulin de poivre rouge, parsemer de ciboulette ciselée et apporter la fraîcheur d’un brin de pimprenelle venant d’arriver du jardin…

morille, ventrèche croustillante
Promenons-nous dans l'assiette...

En revanche il y aurait beaucoup à dire sur la disparition des haies au sein des campagnes, sur ces chemins de fer ruraux où le désherbant a remplacé le cantonnier avant qu’ils ne se reconvertissent in fine en voies dites vertes où l’on pédale au sein d’une végétation bien apprivoisée et étiquetée ad usum turisti, sur ces forêts aux sentes aménagées afin de faciliter le passage des 4x4 fumigènes où trônent les simili chasseurs cotisants… Et c’est ainsi que cette année les étals exhibent de malheureuses morilles, françaises certes, mais d’élevage, faisant subir à cette reine des buissons le même sort qu’aux esturgeons, saumons, bars, etc, qu’aux cerfs, sangliers, faisans, cailles, etc, pour revenir sur terre. Mais ceci est une autre histoire !


Un second mets peut être relié à ce pack, bien qu’il n’ait pas fait partie des repas pascaux*

Il s’agit d’un foie gras mariné au vin rouge. Encore hésitant sur l’élaboration du repas de Pâques, j’en avais fait l’acquisition pour figurer en entrée triomphante avant d’avoir le courage de me lancer dans la confection d’un pâté en croûte maison.

Son entrée en scène fut donc repoussée à un futur banal dans sa date s’il ne l’était pas par sa qualité.

On aurait pu penser que cet habitué de festivités s’en fut offusqué. Mais non, il est resté de marbre… 

marbré de foie gras au vin rouge
Un bel et bon Bordelais

La classe !


* Littré : L’Académie dit que le pluriel pascaux n’est pas usité. Trévoux, Gattel, Boniface et Laveaux sont d’avis qu’on peut très bien dire des cierges pascals. Il vaut mieux dire pascaux, qu’on trouve d’ailleurs dans l’historique.


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