samedi 6 février 2021

Le Burger Gentil home

Quand je suis tombé sur cette recette diffusée sur France3 dans l’émission Météo à la carte, je fus interpellé au niveau du vécu :


« Y en a avoir bonne idée pour utiliser le reste de fromage patientant après ma raclette bison gendarmes ! » me suis-je exclamé in petto dans le langage peu soutenu justifié par mon en moi. Je vais reprendre cette idée, modifiant quand même en bonne partie la recette. En effet - restaurant alpin oblige… - le chef réalise plutôt une raclette revisitée. Pour ma part, j’opte pour un burger revisité, avec les codes traceurs de ce produit et non ceux de la raclette, donc sans charcuterie.


Le lendemain je passe à l’acte.

Je commence par râper des pommes de terre, plus précisément des rattes. J’enferme le résultat de mon labeur dans un torchon que je tords afin d’évacuer le plus possible d’humidité, puis verse dans une bassine. J’assaisonne de sel fin de Guérande, de plusieurs tours de moulin de poivre rouge et d’une pincée de noix de muscade râpée. Je mélange avec une cuillerée de fécule de pomme de terre, ajoute un œuf entier et continue à brasser.

Quand cet appareil est bien homogène je le partage en quatre parts je le moule dans des cercles et dépose sur une poêle bien chaude abondamment revêtue d’huile d’arachide dans laquelle a fondu une noix de beurre.

burger, galettes de pomme de terre
Faire faux buns

Quand la cuisson est terminée, les galettes dorées sans excès (il y aura un passage au four…) mais cuites à l’intérieur, je réserve.

Je passe à la cuisson de deux steaks hachés simplement parsemés de fleur de sel et des feuilles tombées d’une pousse d’origan. Un bref aller-retour sur une noix de beurre au fond d’une poêle qui préserve le cœur saignant.

burger aux galettes de pommes de terre, steak
Patate errante entre deux steaks...


Je découpe quatre tranches généreuses dans le morceau de fromage à raclette.


Je peux désormais procéder au montage que j’effectue sur un plat rectangulaire en fonte.

Une galette de pomme de terre tout d’abord. Enfin deux côte à côte. Tous mes actes suivront par paire eux aussi…

J’étends trois rondelles découpées dans un oignon doux des Cévennes. Elles devraient subir une légère cuisson propre à leur apporter encore plus de douceur et de tendreté.

Arrive une tranche de fromage à raclette. Je la saupoudre d’un tour de moulin de poivre rouge.

Je me pose maintenant une question. Roquette ou pas roquette ? J’opte finalement pour allonger quelques feuilles qui, certes, perdront de leur rigide fraîcheur, mais apporteront néanmoins une note herbacée. Se serait-il agi de bêtasse laitue, il en aurait été tout autrement…

Je transporte un steak au coeur saignant sur une large spatule jusqu’au troisième étage de ma tour en construction. Je le bombarde d’encore d'un tour de moulin de poivre et d’une pincée de quatre-épices.

Une seconde tranche de fromage à raclette vient s’ajouter à mon amoncellement.

J’y étends trois découpes longitudinales effectuées dans un gros cornichon malossol : cet aigre-doux bienvenu pour émoustiller des papilles lassées par la rondeur du fromage devrait faire merveille. 


Bon, j’en ai presque terminé…

Burger de galettes de pomme de terre
Sur le quatrième étage

Cependant parmi les codes traceurs du burger, il me manque une sauce. Pas question de m’orienter vers une sauce à base de mayonnaise pour le passage au four - même si je n’ignore pas qu’enfourner des mets tapissés de cette sauce soit pratique courante au Portugal et que j’ai pu constater que le résultat en était loin d’être mauvais… J’opte pour une bonne cuillerée de Chipotle Ketchup dont le caractère bien relevé. Et puis un produit américain dans un burger, il y a bien sa place, is not it ?

Je termine mon édifice par une seconde galette de pomme de terre.

Oups, cette tour est bien branlante. Une pique vient donner de la rigidité à mon burger qu’il ne reste plus qu’à passer au four.

J’ai réglé le thermostat à 220 °C J’enfourne pour cinq minutes.

Je sors mes burgers qui m’ont l’air à point.

Je les dépose sur deux assiettes, entourés de feuilles de roquette. Quand me vient une idée : il me reste quelques graines de courge achetées pour la confection de mon hotteok coréen. J’en fais tomber une petite cuillerée au sommet de mon burger parmentier.

burger
Burger Gentil home


Vite, à table pendant que c’est chaud !

Ouais, pas question de le porter à la bouche en le tenant en main. Ce n’est qu’une parodie de burger…

Mais le tout fonctionne bien, même si ce n’est pas super-light.

Et puis de toute façon je n’ai jamais réussi à manger un burger dans la rue sans en faire dégouliner la sauce sur ma chemise, voire ma cravate. Cette incommodité n’est donc qu’un traceur de plus…


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