Ça me fend le cœur toutefois de les balancer au compost. Leur brève vie finira dignement ! Je décide de les incorporer dans une omelette. Non loin d’eux, de l’oseille aurait besoin d’un bon rafraîchissement, son scalp saura apporter une touche de vivacité supplémentaire à mon projet…
Préparer les poireautins n’aura pas été une mince affaire : enlever la première couche de feuille, trancher au ras du bulbe, supprimer les coriaces extrémités, fendre au besoin si l’on aperçoit un soupçon de terre, c’est facile sur un poireau XL., mais là il faut de la patience et de la minutie.
Ouf, mes bébés barbotent dans une bassine en inox.
Les pieds dans l'eau |
Vérification : le fond ne révèle aucune trace de sable. Je vais donc pouvoir les découper en tronçons d’à peu près un centimètre que je vais faire tomber à feu doux dans la poêle avec une noix de beurre demi-sel.
Poireau en petites coupures |
Sur l’autre feu, plus vif, dans une autre noix de beurre les feuilles d’oseille fondent à vue d’œil – dire que la petite sauteuse était débordante de verdure… J’ajoute un trait de jus de citron afin d’éviter la peu appétissante couleur caca d’oie.
Oseille en grosses coupures |
Il me reste le quart d’un fromage de brebis Ossau-Iraty. J’enlève la croûte qui va dans mon estomac et partage le cœur en morceaux qui vont dans un bac inox GN 1/9.
J'ai cassé la croûte |
Je ne lésinerai pas. Ce sont six œufs que je bats dans une bassine et assaisonne d’une pincée de sel et d’un tour de moulin de poivre rouge.
Je verse dans ma poêle où mousse une noix de beurre doux posée sur une cuillerée d’huile d’olive.
Je décolle les bords avec une spatule, répartis les morceaux de fromage, répands la poêlée de poireau. J’agite la poêle, tout va bien, l’omelette n’a pas accroché. Je dispose sept (le chiffre magique !) petites cuillerées d’oseille fondue.
Un disque qui apporte de l'oseille |
Il est temps de faire glisser l’omelette sur le plat. Je sais bien que la présence d’oseille inciterait à la plier en portefeuille, mais comme elle est épaisse (6 œufs !) je me contente de la plier en deux. Je n’omets toutefois pas la touche finale : un lustrage avec un petit morceau de beurre.
En demi lune |
Que dire ? Sinon que je ne regrette pas mon sauvetage. C’était bien bon…
"Je sais bien que la présence d’oseille inciterait à la plier en portefeuille" je vous donne mon billet que c'était bien bon...
RépondreSupprimerPour être franc, oui !
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