En effet je l’ai rangé dans la catégorie des poissons d’arroche.
J’ai fait une grande razzia sur une rangée d’arroche menaçant de monter en graines. Une fois les feuilles arrachées des longues tiges, celles-ci emplissent complètement un bac de l’évier.
Effeuillons l'arroche |
Mais je les plonge une dizaine de minutes dans de l’eau bouillante salée, et une fois ce légume égoutté et pressé, j’obtiens un petit tas : les deux parts que j’espérais, ni plus ni moins. Hein, arroche, au début on joue les durs de la feuille, et bientôt on se retrouve tout petit !
L’espadon faisait lui aussi le fier, se pavanant sur l’étal du poissonnier, menaçant le passant de son rostre acéré. Mais lui aussi, de tranche en tranche, il s’est fait plus petit...
Pour moi une demi-darne a suffi. Je la barbouille d’huile d’olive et lui fais subir un aller-retour express sur le gril. Il ne manquerait plus que je dessèche ce beau morceau ! Je le pose, découpé en deux parts, sur le plat au milieu de l’arroche. Je parsème ce poisson d’une pincée de curry de Madras.
Des petites tomates tranchées en deux viennent apporter une touche colorée.
Il me reste à apporter la touche finale - last but not least. Je ne suis pas convaincu a priori par l’opportunité d’une alliance de l’arroche et de l’huile d’olive. Alors j’arrose mes feuilles d’un trait d’huile d’argan. Bingo ! Ses notes de noisette et de sésame se marient à merveille avec mon légume…
Espadon mis au vert |
Enfin, cela, je le saurai quand espadon et arroche auront quitté le plat pour nos assiettes.
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