vendredi 25 mai 2018

Les Côtes du lundi

Souvent, quand je sillonne mon marché dominical poitevin, je tombe en arrêt devant l’étal où s’exhibe ma chère parthenaise, et je ne résiste pas à ma concupiscence : je me fais découper une épaisse côte de bœuf que je dégusterai le lundi.
Ce fut le cas dimanche dernier.

Lundi je sors mon vieux barbecue et je chiffonne un vieux journal que je recouvre de brindilles, puis de sarments avant de terminer par quelques petites branches victimes de ma tronçonneuse l’automne précédent.
Je craque une allumette vite éteinte par une brise pourtant légère. Je réitère en protégeant de la coque de mes paumes, et bientôt des flammes s’élèvent gaiement. Avez-vous d’ailleurs déjà vu des flammes qui s’élèvent tristement ? Même si c’est la forêt, la maison ou le bonze qui brûlent, c’est toujours gaiement qu’elles crépitent, les salopes !
Mais bon, là, elles ont toute raison de se réjouir, comme moi. Sauf qu’elles vont se voir contenues par l’ajout d’une couche de charbon de bois.

Ça y est, les tisons sont là…
La recette sera simple, mais efficace. Ma parthenaise se produira sans artifices, je sais qu’elle en est capable. Foin de falbalas, ce sera la parthenaise toute nue… Je me contente de la saupoudrer de sel avant de l’allonger au deuxième étage du barbecue, là où elle ne sera pas brusquée.



Côte de boeuf, parthenaise
2 ème étage

Je la laisse se réchauffer et bronzer. Je la fais virevolter deux ou trois fois, je la pose même quelques instants sur le gril côté os.
Ma parthenaise est désormais bien préparée psychologiquement. Elle est donc déclarée apte à descendre au premier étage, non loin des braises, afin de croûter sa chair en rencontrant Maillard et ses œuvres. Côté pile et côté face…


côte de parthenaise, barbecue
1 er étage


Pour terminer, montée de ma parthenaise au troisième étage. Elle s’y reposera dans une douce chaleur qui la pénétrera sereinement.


barbecue, parthenaise, côte de boeuf
3 ème étage


Je la laisse ainsi pendant un quart d’heure, en profitant pour effectuer le premier passage dans l’huile des frites toutes simples qui l’accompagneront et ne faisant qu’un bref passage à côté du barbecue pour la retourner.
Ma parthenaise repose sur la planche quelques intrants supplémentaires, le temps de replonger les frites dans l’huile bien chaude.

Et c’est enfin le moment de découper cette appétissante côte de bœuf.


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Côté cuisine


J’ai débouché une bouteille de vin du Haut Poitou en l’honneur de ma Belle Parthenaise.
À la vôtre !

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