Nuit d’ivresse, de tendreté…
Oui, cette échine élégamment persillée, je l’ai cuisinée avec amour.
Une recette de Printemps. Mais non, pas celle qui n’est pas ce que l’on pense, mais celui tel qu'on le voit dans les clichés gastronomiques : pommes de terre nouvelles, asperges, morilles, aillet.
Les petites rattes du Touquet se sont baignées un sextuor de minutes dans l’eau salée – mais non, pas celle de Paris-Plage, elle n’est pas assez chaude. Puis elles ont été se faire bronzer à poêle après que je les ai enduites d’huile - mais non, pas d’huile solaire, d’une huile d’olive herbacée à laquelle j’ai ajouté une noisette de beurre afin d’obtenir une peau dorée.
Puis les têtes sont tombées comme pendant la Terreur – mais non pas celles d’aristocrates décatis, mais celles de fraîches asperges arrivées des Landes. Des blanches, certes, mais aussi des vertes… Elles sont allées rouler au milieu des rattes.
Les morilles n’en menaient pas large quand elles m’ont vu sortir une petite sauteuse – mais non pas celle que l’on pense, une avec une queue, en inox. Elles n’avaient pas tort, je les ai jetées dans une grosse noix de beurre qu’elles se sont empressées d’éponger.
Restaient à se préoccuper des côtes – mais non, pas ces côtes où l’on change de braquet et que l’on grimpe en danseuse, des côtes taillées dans l’échine d’un cochon fermier basque. Je les ai étendues sur la mousse – mais non, pas celle qui verdoie la forêt, celle d’un beurre fondu. Elles n’étaient pas pour autant privées de verdure : à leur côté, de l’aillet déchaussé de sa paire de bottes. Au moment de sortir, je leur ai offert un verre de porto pour la route…
Et c’est ainsi qu’un cochon fait le printemps..
Aillet, c'est prêt. ! |
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