Radio Gâtine diffusait son Petit bal du dimanche, émission ruralo-nostalgique, dont les airs d'accordéon me semblaient propres à déstresser les légumes arrachés à leur terre natale blottis dans un panier sur le siège arrière.
Le pianoteur du pauvre finissait d'égrener les derniers arpèges de "Prenez mon cœur et mes roses", à moins que ce soit "Le tango des fauvettes", je ne sais plus, quand, voyant que la montre de bord affichait 11h05, je m'exclamais : "Mais c'est l'heure de Gaudry !".
Tant pis pour les légumes, de toute façon ils seraient bientôt cuits.
France Inter diffusait le dominical On va déguster, émission parisiano-tendance, dont les bavardages culinaires me semblaient propres à déstresser un citadin angoissé par la lente agonie des bourgades moribondes.
Le thème retenu par François-Régis Gaudry cette semaine là était la cuisine de Grèce.
Et parmi les recettes, l'une d'elle m'a paru particulièrement adaptée pour une de ces périodes où la température ambiante fait hésiter à allumer son fourneau... Il s'agit de la préparation du
TZADZIKI :
Quelques jours plus tard, revenu en ville, je passe à l'action.
Je râpe un concombre, épluché très partiellement, sur les gros trous d'une râpe à quatre faces.
J'ajoute une cuillerée de gros sel, mélange dans une passoire que je pose à cheval sur une bassine.
Je laisse dégorger au frais durant une demi-heure.
J'ai acheté un vrai yaourt grec -et non à la grecque !-, celui conseillé dans l'émission, à juste titre
comme je le constaterai à la dégustation.
Je verse le contenu de la boîte dans un bac, je transfère le concombre râpé dans un torchon.
Je tords et retords ce linge le plus fort possible, encore beaucoup d'eau de végétation est exprimée.
J'incorpore la pulpe quasi sèche ainsi obtenue au yaourt, ainsi que deux gousses d'ail -râpées quant à elles sur les trous les plus fins. J'arrose avec trois cuillerées d'huile d'olive, libanaise -nobody is perfect-, mais c'est un moindre mal, qu'aurait dit un hellène si elle fût turque😡...
Je brasse avec une fourchette. C'est bien mélangé, parfait, il ne reste plus qu'à présenter cette entrée dans un plat.
Tzadziki au vrai yaourt grec |
Pour suivre, juste une petite salade de poisson.
Je fais subir un bref aller-retour à deux petits filets de cabillaud dans de l'huile d'olive sur une poêle chaude, je les étends ensuite sur un plat et les fractionne tout en délicatesse, on n'est pas des sauvages quand même...
J'arrose d'huile d'olive et d'un trait de balsamique blanc. Je parsème d'un peu de menthe du jardin ciselée, place çà et là quelques petites tomates partagées en deux. Je poivre, je sale.
Au moment de servir, j'ajoute quatre demi-tranches de citron, agrume dont je presse un des bouts restants sur le poisson afin d'ajouter la pointe d'acidité bienvenue...
Cabillaud, la menthe en soupçon |
J'obtiens ainsi un plat apte à succéder avec le même caractère de fraîcheur à cette onctueuse et savoureuse entrée qui m'incite à retirer (tout au moins provisoirement..) le concombre de ma liste noire des produits sans intérêt gustatif...
Merci, Monsieur Gaudry !
Plats tout à fait de circonstance avec cette chaleur, ça évite celle des fourneaux...
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