Pour ce repas, ma petite vadrouille m’a conduit de Tunisie en Pologne avec des petits crochets par le Maroc et la Hongrie.
La Tunisie
Le plat consistait en des boulettes de poison poisson (dire qu’une faute de frappe a failli me faire passer pour un assassin…).
Mais d’abord une grande discussion : sardine ou merlan ?
Pour ma part, j’optais pour l’obstructrice de Vieux-Port qui me semblait apte à procurer un plat plus goûteux et moins sec, mais ce penchant n’était pas partagé.
Notre couple étant une fois de plus au bord du divorce, il a fallu entreprendre une procédure de conciliation.
Mon épouse proposa donc de mélanger la chair de ces deux poissons. « Des boulettes de merlan gâchées par des relents incongrus sardinesques, que nenni ! », répliquai-je. L’affaire était encore mal engagée… Pour sauver mon mariage, je suggérai donc de confectionner deux variétés. Et que la meilleure gagne !
Mes suggestions étant des ordres, c’est ce qui fut fait. J‘avais ainsi multiplié par deux la tâche culinaire à abattre. Autocondamné à la double peine !
Pour ma part, j’optais pour l’obstructrice de Vieux-Port qui me semblait apte à procurer un plat plus goûteux et moins sec, mais ce penchant n’était pas partagé.
Notre couple étant une fois de plus au bord du divorce, il a fallu entreprendre une procédure de conciliation.
Mon épouse proposa donc de mélanger la chair de ces deux poissons. « Des boulettes de merlan gâchées par des relents incongrus sardinesques, que nenni ! », répliquai-je. L’affaire était encore mal engagée… Pour sauver mon mariage, je suggérai donc de confectionner deux variétés. Et que la meilleure gagne !
Mes suggestions étant des ordres, c’est ce qui fut fait. J‘avais ainsi multiplié par deux la tâche culinaire à abattre. Autocondamné à la double peine !
La recette est bien simple : ébouillanter le poisson quelques minutes, puis la piler au mortier (j’ai bien utilisé le pilon en bois, mais j’ai écrasé directement dans le saladier dévolu au mélange), ajouter persil et oignon hachés, parfumer de cumin moulu et de paprika, assaisonner de sel et de poivre, mélanger avec 2 œufs pour 500 g de chair, bien pétrir et façonner des boulettes que l’on roule dans la farine et frit dans l’huile (j’ai choisi un tant-pour-tant d’huiles d’arachide et d’olive).
En fait, le plus laborieux fut la préparation des sardines, avec le levage des filets, ce qui n’est rien, mais surtout l’évacuation des écailles et arêtes résiduelles.
En fait, le plus laborieux fut la préparation des sardines, avec le levage des filets, ce qui n’est rien, mais surtout l’évacuation des écailles et arêtes résiduelles.
Elles s'écrasent, les sardines...
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Les merlans en font autant |
Boulettes en puissance |
Je crois que j'ai fait une boulette, puis deux, puis trois, puis... |
Merlans cernant des sardines |
Boulettes de poisson à la tunisienne |
Finalement, sardine et merlan finissent au coude à coude, avec néanmoins une légère avance pour la sardine, jugée plus moelleuse à cœur et plus croustillante à la surface, et dont la saveur n’a heurté personne, même pas la génération enfantine.
Qui c’est-t-y qui avait raison ?
Qui c’est-t-y qui avait raison ?
Le Maroc
Sur la table une corbeille de pain à l’anis réalisé par la pâteuse maison.
Qui veut prendre un pain ? |
Pour ma part, je n’ai joué le rôle que de Grand Scarificateur en brandissant mon sceptre acéré.
Et vlan, une bonne balafre... |
Les proportions de la pâte :
350 g de farine, 20 g de beurre, 12 g de levure fraîche, 2 c.s. de graines d’anis, 1 c.c. de sel.
Après une pousse d’une heure environ et dégazage, on façonne les boules qui connaîtront une seconde pousse de durée identique sur la plaque de cuisson. On enfourne à 180 °C pour une demi-heure.
La Hongrie
Elle est représentée par un fromage de brebis à la texture déroutante et au goût atypique. Je suis bien le seul à cette table à apprécier ce produit…
La Pologne
Comme dessert, un drożdżówka z makiem (brioche au pavot)
Voulant changer du classique gâteau roulé, mes recherches m’ont conduit vers cette adresse :
Voulant changer du classique gâteau roulé, mes recherches m’ont conduit vers cette adresse :
J’ai pu y lire, concernant la recette proposée :
Cela demande beaucoup de travail, mais au final le gâteau a une saveur tellement incroyable que ça en vaut la peine.
Je confirme, encore que le terme incroyable me paraisse un peu excessif. Il est vrai que des contraintes d’approvisionnement m‘ont obligé à modifier légèrement la recette : l’orange confite fut remplacée par du citron confit, et les oreilles d’abricot hachées par un peu plus de pruneau. Ce marmitonage discret m’a peut-être fait passer à côté de l’émerveillement. C’était toutefois un excellent dessert.
Tout juste sortie du four |
Parée pour aller à table... |
...et partagée en parts individuelles |
Même les becs salés ont demandé du rab… C’est dire !