Eh bien la modernité a parfois du bon ! Modernité d’ailleurs toute relative, car ce type de four existe depuis 1947…
Or donc, plutôt que de jeter des blocs de blancs à becs (car montés convenablement en neige avec un soupçon de sucre) dans une eau frémissante ou un lait sauvé in extremis du débordement, je moule une portion de la mousse neigeuse au creux d’un bol. Je renverse au-dessus d’un plat sur quelques millimètres d’eau chaude et j’enfourne au micro-ondes. Je règle la durée de fonctionnement sur 1 min 10 s (la puissance du four est 800 W). À la sortie, je découvre un blanc parfaitement cuit de façon uniforme, pas caoutchouteux et qui ne dégouline pas de liquide de cuisson.
Ces fermes bolées sont étendues sur un torchon avant de venir flotter sur la crème anglaise préparée avec les jaunes de façon très traditionnelle - encore que l’usage de la sonde thermique…
Las, le grand saladier ne peut trouver sa place dans le réfrigérateur, il me faut me contenter d’un de ceux de taille moyenne. Donc point d’îlots flottant sur la mer jaune, mais une couverture quasi-totale…
À tel point qu’un hôte un peu ours m’a lancé : « Je m’attendais à aborder des îles ; et c’est la banquise ! ». Pour autant, ce ne fut pas la débâcle, même après le réchauffement climatique et la marée brune d’un caramel…
Déferlante |
Après avoir cassé la croûte dont des éclats furent plantés dans la neige, il fut possible d’accéder à l’onctueuse nappe phréatique.
De quoi dégager de savoureuses assiettes…
Où le caramel a volé en éclats... |
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