Comment l’utiliser ? Une truffade, oui, bien sûr, mais j’avais envie de sortir du registre de la bougnatitude…
Alors j’ai improvisé un plat que j’ai baptisé tomelette…
Je commence par faire sauter dans du beurre cinq pommes de terre samba du jardin découpées en cubes d’environ 1 cm de côté. Quand elles commencent à colorer, j’y ajoute deux tranches de ventrèche au poivre du Sud-Ouest tranchées en lardons. Puis quand elles sont bien dorées, je réserve.
Je m’empare d’une poêle de 30 cm, y verse un trait d’huile d’olive, la pose sur le feu et y fait fondre une noix de beurre. Je la berce afin que le fond, mais aussi le bord soient bien enduits de ce gras, j’éteins la flamme et je laisse refroidir.
Je me livre à une fission de la tome en petits parallélépipèdes d’environ 2 x 3x 0,5 cm.
J’allume le four et le règle à 160°C.
Quand il est à température, je bats 6 œufs avec une bonne pincée de fleur de sel et force poivre noir sorti du moulin. Quand ils commencent tout juste de devenir mousseux, je les verse dans la poêle froide, verse le mélange de pommes de terre sautées et de lardons en les répartissant sur toute la surface. Je dispose enfin les morceaux de tome que je viens d’assaisonner çà et là, et j’enfourne.
Une dizaine de minutes plus tard, je regarde le résultat. La surface me semble restée un peu trop liquide, cependant je ne voudrais pas dessécher l’ensemble et surcuire le fond . Aussi je remets au four pour deux minutes, mais en allumant le grill.
Bon, ça me semble désormais convenable comme cuisson… Je donne un tour de moulin de poivre, badigeonne d’une noix de beurre piquée dans une fourchette et parsème d’un peu de ciboulette hachée.
Tomelette |
Le scepticisme de mon épouse vis-à-vis de ma procédure a réussi à m’influencer, aussi je préfère photographier dans la poêle pour garder une trace de mon œuvre avant qu’elle ne se désagrège dans une tentative de décoffrage désespérée.
Ce serait dommage… Mais au moins le goût pourrait-il sans doute être quand même présent.
Des effluves le laisse présumer. Rapprochons notre nez pour renifler !
Appétissant, à vue de nez ! |
Hum, ça sent rudement bon !
Maintenant, il faut que je me lance. Je penche la poêle au-dessus d’un plat et donne un petit coup sec Rien ne bouge. Un peu plus fort..
Et voilà que la tomelette part comme un bolide, manque de peu de s’étaler en dehors du plat qui n’est pas assez large pour elle. Je parviens à la replier par une bonne claque au cours de la descente et miraculeusement elle s’adapte à la surface du plat en me permettant d’apercevoir simultanément le dessous cuit juste à point et le dessus gourmand. Une onctueuse et prometteuse tome fondue s’échappe. J’en ai l’eau à la bouche…
Sur le plat.... |
À la dégustation, l’œuf se comporte en omelette mousseuse et pas sèche le moins du monde. Passer des pommes sautées à la ventrèche est un bonheur simple. Simple comme un coup de fil (de fromage fondu).