lundi 11 avril 2022

De Paris

 

De Paris, les champignons. Enfin, pas tout à fait, de nom seulement, mais quand même cultivés en Île-de-France.

Une fois brossés, essuyés au chiffon humide et découpés en quartiers, sont réservés arrosés de quelques gouttes du jus d’un citron jaune. Ils sont rejoints dans leur bac par une pomme de la variété Jazz (sans tambour ni trompette), de bonne tenue à la cuisson et avec une légère note d’acidité bienvenue. Je l'avais épluchée, débarrassée de son cœur empépiné avant de la trancher en douze croissants qu’une nouvelle pluie de jus de citron va protéger eux aussi de l’oxydation le temps que je passe à la cuisson.

Je verse une cuillerée d’huile d’olive ordinaire au fond d’une poêle que je place sur le feu. Je verse le contenu du bac dans l’huile chaude et fais revenir champignon et pomme à forte flamme, mais suffisamment brièvement pour que les morceaux restent al dente. Je parsème de curry noir torréfié, dont la composition comprenant en premier lieu coriandre et cumin - mais aussi du fenouil - me laisse présager qu’il fonctionnera bien avec mon duo. Je relève d’une cuillérée d’huile d’olive fruitée des Baux-de-Provence et un trait de balsamique blanc. Un soupçon de persil ciselé, et c'est prêt.

champignons de Paris, pomme Jazz, curry noir fumé

Quand  les parisiens tombent dans les pommes

Je laisse refroidir avant de servir cet accompagnement avec…

 

...de Paris - de la rue de Charonne pour être précis - un authentique Parigot : le jambon blanc Le Prince de Paris.

D’excellente qualité, il se situe au même niveau que le provincial jambon blanc de porc Prince Noir de Biscay dégusté il y a peu. Normal, que l’on soit un prince retiré sur les terres landaises ou un prince confiné entre les remparts de la capitale, noblesse oblige. Un regret néanmoins, le tranchage fin façon chiffonnade qui prive ce bon produit de la mâche qu’il mérite. Mais là, la faute en incombe au revendeur auprès duquel je l’ai acheté…

jambon blanc Le Prince de Paris
Le Parc du Prince


 

Ce fut un dîner réussi dans son thème parisien, même s’il était rural en produits, et un dîner princier par ses saveurs, même s’il était roturier en produits…

Que l’on se rassure, après cette orgie aristocrato-plébienne, arrive une orange tout simplement : je n’allais tout de même pas convoquer en dessert un tiers prince : le benêt chocolaté.


Il n’avait rien à faire là – un Nantais sucreteux et hors sujet, fi donc !


 

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