Retour vers le Nord.
Ma boussole me dirige vers un maroilles qui patiente depuis
quelques jours non pas dans un froid polaire mais au sommet du Mont Frigo. Il
est fort heureusement plus affiné que son compagnon de voyage : le vieux-lille
pas si viocque que ça…
Maroilles à l'apparence mariolle |
Il me semble parfait pour participer à la confection d’une goyère.
La première étape réside dans le pétrissage rapide du bout des doigts d’une pâte brisée : 200 g de farine T55, 100 g de beurre de Surgères et une cuillerée de vinaigre. La pâte boulée et filmée est mise à reposer au frais.
Puis, une heure avant de passer à table, le moment est venu
de passer à la réalisation de l’appareil qui recouvrira cette tarte au
maroilles.
J’avoue que je vais fonctionner plus ou moins au pifomètre.
Je prends un petit moins du tiers d’une barquette de fromage blanc non battu emplie
par le fromager, ce qui devrait faire entre les 250 g et 300 g que je
verse dans une bassine. J’y incorpore au fouet 4 cuillérées à soupe bombées de
farine.
Je clarifie un œuf. Le jaune rejoint mon mélange que je
continue à battre. Quelques instants plus tard, j’obtiens une crème uniforme en
consistance et en couleur. Dans un cul-de-poule je monte en neige le blanc que
j’y avais jeté.
J’assaisonne ma mixture d’une pincée de sel, de force tours
de moulin de poivre rouge, d’un soupçon de noix de muscade râpé. Pour finir j’introduis
précautionneusement mon blanc en neige au sein de mon appareil : ça y est,
il est prêt à être versé…
Je déshabille le maroilles, le pose sur une planche et découpe en tranches d’environ 8 mm d’épaisseur que je dépose au fond du moule jusqu’à ce que la majorité du fond du moule en soit tapissée.
Pavé de maroilles et de bonnes intentions |
Cette opération terminée, il reste un bon tiers du maroilles qui va rejoindre dans les frimas son copain lillois lui aussi amputé.
Je verse l’appareil qui vient recouvrir les morceaux de fromage. J’enfourne
à 180 °C pour une quarantaine de minutes.
Au bout d’une demi-heure, ouvrant le four, je constate que la
surface est déjà bien dorée et recouvre ma goyère d’une feuille d’alu
protectrice.
Quand je sors cette tarte fromagère, elle est bien gonflée comme
un soufflé.
Sortie du four |
Néanmoins elle ne tardera pas à jouer moins les enflures quand je
l’apporte sur la table.
Goyère moins mariolle |
Elle n’en aura pas pour autant perdu sa bonne mine quand elle
reposera à côté d’une salade bien croquante de sucrine parfumée de vinaigre de
Maury, d’huile d’olive de Provence et de feuilles de pimprenelle.
Confrontation Nord Sud |
Ben oui, là, j’ai perdu le Nord. Pas chic pour les chicons !
Pourquoi-pas mais j'avoue que je trouve cette recette un peu compliquée...Personnellement je mets le fond de tarte en pré-cuisson un dizaine de minutes sous une feuille de papier avec du gros sel pour la maintenir à plat. Pendant ce temps, je prépare un appareil assez simple: trois oeufs battus en omelette avec trois grosses cuillerées de crême fraîche épaisse et quelques tours de moulin à poivre, surtout, jamais de sel comme je l'ai plusieurs fois rencontré....Le fond de tarte pré-cuit est sorti du four et recouvert, comme sur vos photos, de la valeur d'un demi-Maroilles en tranches d'environ huit à 10 mm d"épaisseur puis recouvert de mon appareil sur lequel il m'arrive le parsemer un peu de cumin...
RépondreSupprimerPS, le COVID m'a retrouvé en vacances et j'y ai laissé le goût et l'odorat...suis complètement vidé...
En fait, je venais de visionner cette recette dans l’émission « Météo à la Carte » peu après la réception de ce gros Maroilles dont je pensais utiliser une partie pour confectionner une tarte proche de la vôtre.
Supprimerhttps://www.france.tv/france-3/meteo-a-la-carte/2021753-gastronomie-la-goyere-la-tarte-au-fromage-du-nord.html
Et je me suis dit : pourquoi ne pas essayer cette variante. D’ailleurs pas beaucoup plus compliquée à exécuter… Il n’y a guère qu’à monter le blanc en neige comme opération supplémentaire.
En revanche je ne suis pas vraiment convaincu de la supériorité cette version qui se veut plus gastro. Certes le remplacement de la crème fraîche par du fromage blanc et le traitement façon soufflé confèrent une légèreté que n’a pas l’appareil façon migaine, mais en revanche je n’ai pas retrouvé le haut goût de ma tarte habituelle. Quant à l’allure, le maroilles est totalement camouflé, et l‘aspect soufflé qui pourrait être un plus disparaît rapidement. D’autant plus que j’aime manger les parts de tarte en les portant à la bouche avec la main, ce qui exige quand même un minimum de refroidissement…
Je souhaite que ce maudit virus ne soit pour vous bientôt qu’un mauvais souvenir et que vous retrouverez rapidement la forme et le goût. Au moins vous pouvez espérer être désormais immunisé et ne plus vivre dans la crainte…
Merci pour vos bons souhaîts mais j'ai l'impression que la pente va-t-être longue à remonter...toutefois, un bon signe, le goût semble revenir mais j'y ai laissé cinq kilos...
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