vendredi 1 mai 2020

De porc en porc

J’ai quitté le porc alsacien. Et je suis arrivé encore une fois à bon porc…
Cette fois-ci, je me trouve en Pays Basque.

Me voici donc en train de me préparer à poser sur le gril deux belles côtes de porc de la race Kintoa, à l’abondante graisse soyeuse à la fois ferme et fondante.

côte de porc, Kintoa
La côte est belle


Cependant je dois commencer par concocter l’accompagnement de cette viande. Ce sera un gratin de bettes du jardin. La veille j’en ai prélevé les côtes que j’ai dû débarrasser de leurs fils coriaces, particulièrement abondants en raison du retard pris pour la récolte et l’absence d’arrosage dont elles furent victimes. Découpées en petits rectangles, je les ai blanchies une minute dans l’eau bouillante salée avant de les réserver.

Je taille une bonne tranche dans un fromage de brebis. Quelle heureuse coïncidence, il est basque lui aussi !

fromage de brebis basque, Sohardi
Bien entamé...


J’en tire huit fines lamelles et le reste est débité en petits cubes
Je prépare une béchamel dans laquelle je fais fondre ces cubes et relève de quelques tours de moulin de poivre rouge et de noix de muscade. J’obtiens une sauce crémeuse et parfumée.
J’enduis de beurre les parois de deux petits plats en alu avant d’y étendre une couche de ma préparation fromagère que je recouvre de mes petits rectangles de bette.

gratin de bettes
Lit de bettes


Je poursuis en versant le reste de la sauce. Je termine en allongeant les lamelles de fromage de brebis que je parsème de pas mal de poivre, d’un soupçon de noix de muscade et des feuilles tombées d’une branche de thym frottée entre les mains.

gratin de bettes, fromage de brebis
Les lattes pour finir le lit ?


Et zou, au four pour un quart d’heure. Les plats en sortent cuits, mais pas vraiment dorés. Ce sera pour plus tard, au moment de servir.

L’heure du repas est arrivée. J’ai placé un petit gril sur un feu vif. Quand il est bien chaud j’y étends les côtes de porc simplement salées - je ne veux pas dénaturer ce bon produit. Je les retire une fois dorées puis laissées quelques minutes sur le gril feu éteint, afin que l’inertie de la fonte épaisse continue à dispenser de la chaleur vers le cœur afin d’obtenir une chair juteuse, presque rosée.
Quand le toucher de la viande semble m’indiquer que la cuisson a été menée à bien, je passe au dressage.
J’ai choisi deux ardoises pour y coucher les côtes de porc Kintoa que je barbouille dans un coin de sauce Sakari.



Je viens de passer les plats sous le gril du four pendant deux minutes.
Ils atterrissent à côté des côtes sur les ardoises. Enfin je fais tomber quelques feuilles de roquette qui apporteront à la fois une touche verte au visuel et des notes d’amertume agréables en contrepoint de la rondeur des gratins.

côte de porc, kintoa, gratin de bettes
Fréquentons le gratin !


Eh bien oui, ce porc mérite bien que l’on aborde sa côte !

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