Rendons à César... |
Il y a bien longtemps que je n’avais pu me régaler de ce mets impérial. La dernière photo de mes archives remonte à 2013…
Rosace des Césars 2013 |
Bien entendu, devant un produit offrant autant de finesse, pas question de saboter l’œuvre de la nature par des ajouts intempestifs, je ne ferai qu’ajouter une larme d’huile d’olive pour une fois la moins parfumée possible - ce sera celle que j’utilise pour la cuisson - simplement pour apporter un peu d’onctuosité, quelques gouttes de jus de citron afin de mettre à l’ouvrage les papilles endormies, et une pincée de fleur de sel en tant qu’exhausteur de goût.
Il me reste à concevoir la suite du repas… Pas un vrai plat cuisiné, qui viendrait réduire le subtil prélude à une mise en bouche vite oubliée. C’est décidé, ce sera une sorte de mini-mezze.
Il y a un marchand de produits orientaux sous les halles. Alors résonne dans ma tête cet accord qui devient une évidence : oronge, makanek. Oronge makanek, oronge makanek…
Je me lance peu après dans la préparation de ce mezze retour de marché.
Il me faut d’abord trancher les champignons soigneusement nettoyés en carpaccio.
Mais non, pas au couteau, mais avec la mandoline. Découpe qui aboutit à une présentation pas très esthétique, mais la petite taille de ces oronges et sans doute un réglage sur une épaisseur trop fine ne me permettent pas de soigner le dressage.
Foutoir des Césars 2019 |
Mais tant pis, c’est le goût qui importe, et il sera présent.
Je passe ensuite au déballage des makaneks.
Makaneks à plat |
Ces petites saucisses façon libanaise ont été écrasées par la mise sous vide. Aussi, pour la première fois de ma vie, je me surprends à rouler des makaneks - entre les paumes de ma main afin de leur redonner leur forme cylindrique.
D’habitude, après les avoir fait dorer à la poêle et obtenu une peau croustillante, je déglace avec de la mélasse de grenade, ce qui donne un résultat aigre-doux fort plaisant. Mais là, je préfère déglacer avec le jus d’un citron, plus discret, et qui de plus fournira une sorte de pont gustatif en rappelant ce même ingrédient dont un soupçon avait vivifié le carpaccio d’oronge.
Makaneks un peu huilées |
Que dire de plus sur ce mezze ORONGE MAKANEK, si ce n’est que le dessert consistait en quelques figues bien mûres qui m’avaient semblé pouvoir fournir la meilleure conclusion pour ce repas.
Un repas qui est passé comme une lettre à la poste…
Mais qui ne manquait pas de cachet !
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