Ce sont donc des gousses ayant triste mine qui sont arrivées à la maison, même si une bonne partie avait conservé une verdeur toute relative. Un test de cuisson sur un échantillon de deux gousses choisies non pas au hasard, mais parmi les plus vaillantes, m’a démontré que la coque épaisse, dont la chair était effectivement goûteuse et sucrée, était désormais recouverte d’un parchemin filandreux et que les grosses billes qu’elles renfermaient étaient affublées d’une peau désagréable à la mâche.
J’ai donc entrepris d’écosser la récolte, de la cuire une dizaine de minutes dans l’eau salée, puis, à l’aide du mixer plongeant, réaliser une purée enrichie de moult noix de beurre.
Dans la purée de pois |
Finalement, le goût y était quand même, et cet avatar nous a permis de réaliser dans nos assiettes de petits monticules au cratère bien pratique pour y verser le bon jus des onglets passés à la poêle.
Les onglets, ou plutôt un onglet coupé en deux |
Nos fèves d’Aguadulce elles aussi ont souffert, et n’enfermaient plus les tendres grains de leur jeunesse. Aussi il m’a paru judicieux de les mélanger à de la grenaille de pommes de terre offerte par un voisin de parcelle du jardin.
Après avoir écossé les longues gousses bien garnies, j’ai blanchi les grains à la grosse peau coriace dans de l’eau bouillante avant de les éplucher.
Quant aux pommes de terre, qui avaient trempé une heure dans de l’eau fraîche, je me suis aperçu qu’elles étaient emmitouflées (c’est malin, par cette chaleur !) dans une peau impossible à gratter, mais partant relativement facilement en lambeaux si on la soulevait avec un couteau. Je me suis donc attelé à cette nouvelle tâche de dépouille, encore plus fastidieuse que la précédente.
Cette grenaille, séchée dans un torchon, a été jetée dans une poêle barbouillée d’huile d’olive.
Sous la grenaille |
Elle y est restée dix minutes sous l’abri d’un couvercle afin de cuire dans leur vapeur, puis cinq à découvert pour dorer.
J’ai alors ajouté deux grosses noix de beurre demi-sel, j’ai introduit les fèves et laissé trois minutes à petit feu après avoir remis le couvercle. Il ne restait plus ensuite qu’à parsemer de persil ciselé et apporter la poêle sur la table.
Vert et or |
À côté étaient posées sur un gril en fonte bien chaud des grillades de porc que j’avais mariné dans de l’huile d’olive, de la sauce soja et de la sauce Tabasco teriyaki.
Laissons les mariner |
Je les retournais régulièrement en les repeignant de marinade avec un pinceau.
Première couche |
Couche de finition |
Elles aussi, posées sur un plat sont arrivées sur la table.
Y a plus qu’à…
Pour moi le plus dur a été fait. Et le résultat n’est pas décevant.
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