dimanche 26 août 2018

Comparution pour récidive

Le 15 août de l’année 2017, désemparé devant une productivité tomatesque agressive, j’avais écrit ces mots :
Devant l’abondance de tomates au jardin, j’ai pensé à en consacrer une partie à la confection d’un plat de tendrons de veau à la tomate.


Eh bien, cette année, j’ai récidivé. Ce sont encore des tendrons de veau qui sont venus me prêter main-forte dans ma politique d’intégration de ces tomates dans ma cuisine…
J’avais bien effectué une première action UNITED COLORS dans le style Benetton en superposant des strates assaisonnées de sel et de poivre pour présenter une salade dans un récipient en verre :

1) tomates rouges, échalote finement hachée
2) dés de bœuf cuit, estragon, rondelles de cornichon
3) tomates vertes, persil ciselé
4) feta, menthe ciselée dosée avec parcimonie
5) meli-melo de tomates rouges et vertes
6) dés de bœuf cuit, estragon, rondelles de cornichon
7) échantillon des diverses variétés de tomates figurant dans la salade, feta et bœuf cuit.

salade de tomates, boeuf cuit feta
Quelles strates ai-je ?


Le tout arrosé d’une vinaigrette constituée de vinaigre de cidre et d'huile d’olive fruitée d’Italie.

salade de tomates, boeuf cuit feta
Echantillon représentatif


Un bon repas, mais il me restait encore beaucoup de tomates…



Alors le lendemain j’ai fait dorer mes tendrons de veau au fond d’un rondeau sur de l’huile d’olive avant de les retirer et réserver pour les remplacer par un gros oignon paille haché. Quand après avoir sué à feu doux il a commencé à colorer, j’ai réintégré les morceaux de veau. J’ai singé, tourné la viande sur toutes les faces puis versé un grand verre de vin blanc sec et une bonne cuillerée de vinaigre balsamique de Modène. J’ai recouvert de la chair des tomates que je venais de monder. Deux gousses d’ail écrasées, une feuille de laurier, une branche de thym, un petit brin de romarin, quelques grains de poivre Voatsiperifery, un clou de girofle, et je pouvais coiffer et laisser mijoter à feu doux.
Trois quarts d’heure plus tard, je soulevais le couvercle afin de m’enquérir du résultat…
Il ne restait que peu de liquide. Mais c’était encore trop ! Je haussais la flamme - raisonnablement, s’entend… Quand le fond a commencé à attacher, dégageant une agréable odeur de caramélisation, j’ai transvasé le tout dans le plat de service, retirant branchettes déparfumées et autre affûtiaux devenus inutiles et même gênants. Un tour de moulin de poivre rouge, le jus d’un demi-citron et une pluie de persil haché : mes tendrons de veau à la tomate ont voisiné sur la table le saladier empli de pâtes escargots alsaciennes cuites al dente que je venais d'y poser.

tendrons de veau à la tomate
Tendrons attendris


Je ne pouvais cependant m’empêcher de penser devant ce retour que je manquais cruellement d’imagination… Aurais-je la cuisine qui bégaye?

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