mercredi 13 septembre 2017

Du saumon et du jaune

Remercions le progrès ! Jadis un saumon parti d’Ecosse eût eu beaucoup de mal  pour quitter l’Ecosse, emprunter la Mer du Nord et la Manche, remonter la Seine puis la Bièvre afin de parvenir tout amaigri à deux pas de chez moi (j’exclue toute arrivée à la Pièce d’eau des Suisses, le bond nécessaire pour atteindre cet espace aquatique étant hors de portée du plus sportif des saumons, le Label Rouge étant quand même moins sélectif que la Médaille d’Or de saut en longueur aux Jeux Olympiques). De toute façon, n’étant pas francilien de fraie et de naissance, il eût été incapable de trouver son chemin.
Alors qu’en notre période bénie des dieux  il lui a suffi d’engins motorisés et d’un GPS pour se présenter frais comme un gardon en plein centre de ma ville.
Nous vivons une époque formidable…

Ça c'est bien vrai !

Mal lui en a pris cependant d’effectuer ce périple. Car la conclusion en fut un passage dans ma poêle.
Salé quelques minutes avant, et la face chair saupoudrée de cinq-épices. Cuisson à l’unilatérale avec juste un retournement de quelques secondes.

saumon, label rouge, Ecosse
Saumon écossais

Ce saumon ne sut que dans l’assiette ce qu’il y avait caché à l'intérieur de la cocotte bleue sortie du four posée à ses côtés : un riz long nacré dans l’huile d’olive avec des brins de thym et de sarriette, parsemé d’une bonne cuillerée de curry, arrosé du double de son volume de bouillon de crustacés Ariake et enfourné 20 minutes à 160°C.

riz, curry
Mon curry chez les Françaises

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