lundi 30 mai 2022

Bette d'hexagone

 

Elle pouvait incarner à la fois la belle et la bette. Mais c’est dans un autre rôle qu’elle m’a séduit.

«  T’as d’belles côtes, tu sais.

-  Effeuillez-moi.

-  Beta !

-  Effeuille moi encore. »

Tout ça pour finir sous une couche de sauce Mornay revisitée au fin fond d’un hexagone…

Bref, une recette toute bette bête :

Découper les côtes en tronçons de 3 cm environ et les plonger dans de l’eau bouillante salée durant 8 minutes afin de les blanchir.

Préparer un roux avec un tant pour tant beurre doux (50 g) et farine. Verser un demi-litre de lait entier et porter à ébullition.  Laisser épaissir sur une petite flamme en tournant constamment. Incorporer 150 g de cantal râpé dans la béchamel obtenue. Poivrer sans mesquinerie et parfumer d’un tour de moulin de noix de muscade. Mais surtout ne pas saler ! Beurrer un plat de faïence - ou porcelaine si l'on est rupin - et y étendre les côtes de bette – alias blette, alias poirée, alias beta vulgaris. Recouvrir de la Mornay cantalisée qui va se faufiler entre côtes jusqu’à toucher le fond. Enfourner une quinzaine de minutes à 180 °C pour finir en faisant dorer brièvement sous le gril.

Touche personnelle : la vision hexagonale m’a conduit à déposer depuis le centre de symétrie jusqu’aux sommets six lamelles rectangulaires découpées dans le morceau de cantal. Entre ces rayons j’ai alterné des pluies de tours de moulin de poivre noir de Sarawak et de poudre de piment d’Espelette.

gratin de bettes au cantal
Bette cachée


C’est-y pas beau, tout ça ?

Tout comme la viande qui accompagnait ce gratin : le canard était encore beau.

filet de canard
Filet pour accompagner les côtes

 

Fair play, l’hexagone a concédé que le volatile losangé était même plus doré que lui. Normal : ce polygone était réglo.

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