« T’as d’belles côtes, tu sais.
- Effeuillez-moi.
- Beta !
- Effeuille moi encore. »
Tout ça pour finir sous une couche de sauce Mornay revisitée
au fin fond d’un hexagone…
Bref, une recette toute bette bête :
Découper les côtes en tronçons de 3 cm environ et les
plonger dans de l’eau bouillante salée durant 8 minutes afin de les blanchir.
Préparer un roux avec un tant pour tant beurre doux (50 g)
et farine. Verser un demi-litre de lait entier et porter à ébullition. Laisser épaissir sur une petite flamme en
tournant constamment. Incorporer 150 g de cantal râpé dans la béchamel
obtenue. Poivrer sans mesquinerie et parfumer d’un tour de moulin de noix de muscade.
Mais surtout ne pas saler ! Beurrer un plat de faïence - ou porcelaine si l'on est rupin - et y étendre les côtes
de bette – alias blette, alias poirée, alias beta vulgaris. Recouvrir de la Mornay
cantalisée qui va se faufiler entre côtes jusqu’à toucher le fond. Enfourner
une quinzaine de minutes à 180 °C pour finir en faisant dorer brièvement sous
le gril.
Touche personnelle : la vision hexagonale m’a conduit à
déposer depuis le centre de symétrie jusqu’aux sommets six lamelles
rectangulaires découpées dans le morceau de cantal. Entre ces rayons j’ai
alterné des pluies de tours de moulin de poivre noir de Sarawak et de poudre de
piment d’Espelette.
Bette cachée |
C’est-y pas beau, tout ça ?
Tout comme la viande qui accompagnait ce gratin : le
canard était encore beau.
Filet pour accompagner les côtes |
Fair play, l’hexagone a concédé que le volatile losangé était même plus doré que lui. Normal : ce polygone était réglo.
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