Pour débuter ce repas qui nous conduit en Hongrie, je
présente quelques pogàcsa au fromage qu’il me suffit de réchauffer au four une dizaine
de minutes à 160 °C.
Pas mauvais du tout... |
Pendant ce temps des tranches de pommes de terre du
jardin finissent d’être sautées à cru dans le saindoux. Je réchauffe aussi une compotée
de chou blanc préparée quelques heures auparavant. En fait traînait dans mes
réserves la moitié d’un de ces choux qui ne font pas partie de mes variétés
préférées - je me régale beaucoup plus d’un de ces dodus choux verts qui s’embeurrent
à merveille ou même de ces feuilles de chou kale qui se déclinent en de
multiples recettes - achetée au départ pour confectionner un kimchi. La
confection de ce plaisant condiment coréen ayant avorté devant l’impossibilité
de se procurer en temps voulu le piment gochugaru nécessaire pour cette
préparation, j’ai pensé que ce légume convenait bien pour accompagner ce boudin
hongrois - májas hurka - contenant riz, tête de porc, foie, couenne, poumon,
saindoux, oignon et relevé de sel, poivre, paprika, marjolaine, cumin. C’était
décidé, je posais sur ma planche ce chou, son destin dont j’étais désormais le
maître venait de changer. Je l’ai découpé en lanières que j’ai mises à fondre à
feu doux en compagnie d’un oignon de Roscoff taillé grossièrement sur une
grosse noix de saindoux. Au bout d’une trentaine de minutes de cuisson, j’ai
rajouté une cuillerée de vinaigre de cidre et j’ai laissé réduire jusqu’à un
début de caramélisation.
J’étends mes deux pièces de májas hurka au creux d’une poêle où fond une noisette de saindoux, et les fais légèrement dorer à feu doux avant que cette cuisson ne se poursuive au four où ces saucisses prennent le relais des petits gâteaux salés.
Une douzaine de minutes plus tard je puis procéder au dressage. Je parsème le chou d’une pincée de paprika et fais tomber sur les pommes de terre sautées quelques lambeaux de persil ainsi qu’un soupçon de fleur de sel.
Chou blanc maquillé en rouge pour plaire à une saucisse hongroise |
Je me régale toujours autant de cette charcuterie goûteuse, même si je lui préfère la plus sombre véres hurka. L'accord avec le chou fonctionne à merveille.
Sa vigueur en goût rappelle celle de certains fromages corses, la note fumée en plus…
Fumée et feu dans le palais |
Et le repas se clôt avec des parts découpées dans un
savoureux roulé au pavot.
Hongroise bien roulée |
Finalement, voyager dans sa salle à manger, c’est bête comme chou…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire