Les 300 g de pâte avaient reposé une nuit au réfrigérateur.
Mais c’était compter sans les caprices culinaires du bec salé que je suis.
En m’apprêtant à sortir la boule blottie dans son film transparent, j’aperçus à ses côtés un morceau de bon lard fumé paysan alsacien et à l’étage au-dessus un pot de crème épaisse d’Isigny à moitié vide / plein (rayez la mention inutile suivant votre sensibilité de l’instant).
« Ne préférerais-tu pas une quiche à une tarte aux pommes ? »
Et afin d’apporter le poids d’un argument irrécusable j’ajoutai que ça permettrait d’écouler ces quatre œufs frisant la DCR pour lesquels n’existait aucun projet.
« Certes, certes.. »
Je considère cette réponse comme un blanc-seing…
Le lard se substituera à la pomme.
C’est donc parti pour la préparation d’une quiche.
J’étale tout d’abord la pâte.
Au bout du rouleau |
Pas si évident que ça, car la quantité correspondait à celle nécessaire pour tapisser le moule à tarte. Or le moule destiné à la cuisson des quiches est plus large et offre un bord plus élevé. Quand la surface requise est atteinte, la pâte est mince, très mince. Je crains le pire, mais non, en la transportant enroulée autour du rouleau le transfert se passe bien. Pas de chute - mais non plus de chutes en rab…
Le moule garni de sa pâte piquée avec les pointes d’une fourchette est séquestré au frais le temps de préparer le lard et la migaine.
Je prélève les deux tiers du morceau de lard et taille des lardons que je fais fondre et colorer légèrement sur le fond d’une poêle antiadhésive.
P'tits lardons alsaciens |
Je bats mes quatre œufs recouverts de 25 cl de crème liquide, puis y incorpore le reste de crème entière, c’est-à-dire à peu près 25 cl aussi. J’assaisonne de plusieurs tours de moulin de poivre rouge ainsi que de noix de muscade. Juste une infime pincée de sel, car je me méfie du lard, même si le test de la dégustation d’un lardon cru m’a démontré que l’artisan n’avait pas eu la main trop lourd.
Dernier coup de fouet |
Je sors le moule chemisé, et je dispose sur la pâte les lardons que j’ai laissé refroidir. Pas facile de répartir à peu près uniformément… Je verse la migaine.
L'Alsace et la Normandie s'unissent... |
La hauteur des bords permet de transporter la préparation vers le four à 180 °C sans trop de risques de débordements malencontreux.
Après une quarantaine de minutes de cuisson, la quiche sort toute dorée, dégageant des parfums qui me font saliver.
Première inspection... |
J’ai le plaisir de constater que je ne suis pas le seul…
Reste à la démouler. Hum, la pâte est bien fine...
????? hum ????? hum hum ????????
Miracle.
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ouf, ouf, ouf ! |
Emparons-nous du grand couteau et tranchons !
Pas loin de la découpe aux lèvres |
Mordons à pleines dents, pas la peine de s'embarrasser de couverts...
Mais modérons-nous quand-même dans notre élan de gourmandise, il restera de ce nanan pour un second repas, les parts - froides cette fois - accompagnées d’une salade de roquette. Et c’est encore un régal !
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